Sustainability in Packaging U.S. 2022

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Escapade à Chicago pour la conférence Sustainability in Packaging 

 

Le 9, 10 et 11 mars dernier, deux membres de notre équipe chez Abeilles Busy Bees ont eu la chance d’assister à la conférence Sustainability in Packaging U.S. Pendant ces trois journées, Claudia Comtois, directrice marketing et Mégane Lavallée-Trubiano, analyste en développement durable, ont été à la recherche des nouvelles tendances du marché. Elles ont également pu approfondir leurs connaissances sur les enjeux de l’industrie de l’emballage ainsi que sur les réglementations à venir. Une conférence forte en apprentissage pour nos deux abeilles ! Voici ce qu’elles en retiennent : 

En 2022, les consommateurs sont toujours inquiets face aux impacts des emballages sur les écosystèmes. On constate que les photos des tortues emmêlées dans les sacs de plastique à usage unique et celles des oiseaux la tête coincée dans un anneau en plastique de canette marque l’esprit des gens. 

Pour retrouver la confiance du public, les industries ont la responsabilité de trouver des solutions innovantes pour améliorer les pratiques d’affaires de l’emballage. Toutefois, les défis sont complexes et la seule façon d’y arriver, c’est en mobilisant l’ensemble des acteurs sur la chaîne de valeur. 

Photo de Chicago par @leonjaywu sur Unsplash

 

Fermer la boucle : l’objectif de tous

 

Peu importe le type d’emballage utilisé (plastique conventionnel, biosourcés, métaux, carton), la priorité reste le principe des 3RV : Réduire à la source, réemploi, recyclage et valorisation.

La réduction mène à réfléchir à la quantité de matière utilisée pour créer nos emballages et voir comment nous pouvons la réduire. Ce type de réflexions peuvent même mener à l’élimination de certaines composantes.

Le réemploi vise à amener les acteurs de la chaîne de production à revoir leurs pratiques afin de limiter la création de matières résiduelles et trouver des moyens de réutiliser certains de leur effectif. De plus en plus de  compagnies basent carrément leur modèle d’affaire sur la réutilisation d’emballage ! On augmente alors la durée de vie des emballages ce qui permet d’éviter de transformer de nouvelles matières ainsi que de réduire nos émissions de GES.

Finalement, le cheval de bataille de tous les producteurs d’emballage est le recyclage et la valorisation, c’est-à-dire s’assurer que les produits ne terminent pas leur vie dans un lieu d’enfouissement technique ou un dépotoir.

En effet, il faut comprendre que même si l’emballage est 100% recyclable ou compostable, s’il n’est pas traité par un centre spécialisé pour sa transformation, l’impact devient pratiquement nul. Plusieurs conférenciers ont souligné la faible performance des centres de recyclage aux États-Unis. Certains états n’arrivent qu’à recycler 10% de la matière qu’ils reçoivent… Un chiffre qui peut bel et bien décourager les consommateurs, mais il y a moyen d’améliorer les choses !

 

Photo de verres compostables retrouvés sur la plage aux États-Unis par Brian Yurasits sur Unsplash

Lors de la conférence, l’équipe a pu constater que de nombreux acteurs d’importance de l’économie de l’emballage sont conscients de cet enjeu.

Plusieurs d’entre eux souhaitent faire part du changement notamment en devenant partenaire de la fondation Ellen MAcArthur qui s’attaque à la création d’une économie circulaire. Cette fondation a amené des pays à mettre en place leur propre pacte du plastique qui vise à éliminer les types de plastiques et substances qu’on peut retrouver dans les emballages qui sont problématiques pour l’environnement ou au niveau de leur capacité à être recyclés.

Une liste de matériel a été élaborée et est accessible en ligne sur le site du US Plastics Pact. Celle du Canada arrivera prochainement, on reste à l’affût.

Plusieurs grandes entreprises ont aussi adhéré au pacte du plastique de leur pays, montrant leur engagement à travailler à la création d’une économie circulaire performante et efficace. Un pas de plus vers la bonne direction !

 

Quels types d’emballages prioriser ? 

 

Réponse plate : ça dépend. En effet, il n’y a pas de réponses exactes, mais il y a certainement un produit d’emballage plus performant au niveau environnemental qui sera répondre aux besoins de l’entreprise.

Le premier réflexe est souvent d’écarter le plastique conventionnel comme ils sont issus de l’industrie pétrolière. Toutefois, l’impact de produits d’emballage biosourcés peut aussi être très dommageable. Même s’il s’agit d’une ressource renouvelable, les pratiques agricoles nécessaires à la fabrication de plastiques biosourcés, lorsqu’elles ne sont pas encadrées, peuvent être très énergivores, émettre une quantité de GES importante et nécessiter l’utilisation d’une quantité importante d’eau potable, d’engrais chimiques et des pesticides.

Des questions éthiques peuvent également être soulevées sur le fait de réserver des terres fertiles à la production d’emballage quand certaines populations du monde vivent dans des situations de précarité alimentaire.

Bref, l’élément important à retenir ici, c’est qu’il n’existe pas de solutions parfaites. Lorsqu’on change un produit d’emballage pour un autre, souvent on ne fait que déplacer les enjeux ainsi que les émissions de GES ailleurs.

D’où l’importance de :

1.Réduire à la source

2.Réemployer

3.Recycler (et utiliser des matières recyclées!).

Peu importe l’emballage qui est choisi, les entreprises ont également la responsabilité de communiquer la bonne information tant concernant la composition de celui-ci que de la façon dont le consommateur final doit en disposer. En emballage, les risques d’écoblanchiment (greenwashing en anglais) sont énormes et il faut à tout prix éviter de s’y piéger.

Photo de Erda Estremera sur Unsplash

Où va le marché ? 

 

Comme mentionné, l’industrie tend vers une économie circulaire. Il faut limiter l’approvisionnement en matière vierge et s’assurer que les matières en circulation le restent pour longtemps. Les politiques environnementales de plusieurs grandes entreprises visent un minimum de 30% de matières recyclées dans leur emballage d’ici 2025 et un minimum de 50% pour 2030. Les emballages mis en marché devront être recyclables à 100%. Plusieurs visent également l’atteinte de la carboneutralité. Les actions pour y arriver restent à être définies.

Pour les organisations qui se tournent vers les emballages carton ou biosourcés, elles cherchent à s’approvisionner de manière responsable. La meilleure garantie à ce sujet sont encore aujourd’hui les certifications. Elles servent et serviront toujours de repère tant pour les consommateurs B2C et B2B.

Il est important de s’en remettre aux certifications reconnus, car de plus en plus ont retrouve des nombreuses indications trompeuses et fausses sur les emballages. Les certifications reconnus ont été vérifiées par une partie tierce indépendante, prouvant leur fiabilité et crédibilité, comme notre certification ÉCORESPONSABLE approuvée par ECOCERT.

Consommateur et entreprises, il faut redoubler de vigilance et vérifier si les certifications sur les emballages sont exactes. Plus nous serons cohérents dans nos messages, plus le monde se portera bien ! 

Photo de Sigmund sur Unsplash

 

Que pouvons-nous faire en tant qu’entreprise ? 

 

Nous avons tous un rôle à jouer en tant qu’acteur sur la chaîne de valeur. Voici quelques options qui peuvent être intégrer à vos pratiques d’affaires avec un peu de temps, d’amour pour la planète et de recherche :

  • Créer une politique d’approvisionnement responsable. Peu importe le type d’emballage choisi, elle servira de guide décisionnel et facilitera les choix à faire au niveau de l’approvisionnement. Le site de l’ECPAR est une mine d’or en ressource sur le sujet. 
  • Établir des objectifs de réduction, de recyclage, de quantité de matière recyclée utilisée, etc. Penser à des actions pour atteindre ces objectifs, choisissez des ambassadeurs qui permettront d’atteindre ces cibles et assurez vous d’en faire le suivi pour pouvoir ajuster le tir. Chez Abeilles, nous avons lancé l’emballage par pellicule de film imprimée recyclé 50% et recyclable 100% en partenariat avec Transcontinental. 
  • Réaliser des analyses et des études de cas afin de repenser ses pratiques d’affaires et de limiter la création de matières résiduelles. Optimiser ses procédures, tant sur le plan économique qu’environnemental ! Visionnez notre étude de cas interne ici (webinaire développement durable).
  • Adopter une approche d’écoconception. À ce sujet, vous pouvez consulter le site Éco Entreprise Québec (EEQ). 
  • Participer à des projets locaux ou nationaux et collaborer avec différents acteurs pour créer une économie circulaire locale. Par exemple, au Canada, suivez de près les travaux du Pacte canadien sur les plastiques. Au Québec, prenez part aux activités du Groupe d’action plastique circulaire.  

Ces pistes d’actions seront entreprises par Abeilles Busy Bees dans les prochaines années afin d’améliorer nos pratiques. Embarquez avec nous dans une perspective d’économie circulaire !

 

Auteure : Mégane Lavallée-Trubiano, analyste en développement durable

 

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